[SUJET UNIQUE] Réunion de la tribu Batang

Ce samedi là, les habitants de l’île de Cozumel ont appris une chose qui en réjouit certains mais pour d’autres, ce n’était pas une bonne nouvelle. Le Mirador… cette petite construction située sur la plage est là depuis le XVème siècle, pour prévenir de l’arrivée d’ennemis. Ce jour là, les habitants du village de Mérinàs comprirent qu’ils allaient avoir à faire à de nouveaux ennemis. Cette fois ce n’étaient pas les conquistadors mais les étudiants. Effectivement, l’un des habitants, la veille, les avait prévenu de l’intrusion d’une trentaine d’étudiants, venus faire un break pendant leurs vacances de printemps. Sceptiques, les autres habitants ne dirent rien. Mais désormais, ils étaient face à la vérité, les étudiants étaient bel et bien là.
Certains enrageaient. C’était dire, Olivier Lafleur était juste décédé qu’on venait sur l’île ? Quoi de plus suspect ! Le Livre n’est plus en sécurité désormais. Surtout, que d’après les rumeurs, certains passagers du bateau sont loin d’être des étudiants. La population de la partie reculée de l’île est donc assez nerveuse en ce samedi matin. On les appelle les Batangs. Cette petite tribu familiale vit sur Cozumel depuis des générations et ont toujours eu connaissance de l’existence du Livre des Maux. Ils se sont donnés le devoir de le protéger coûte que coûte. Mais voila que des ennemis approchaient, les choses sérieuses allaient commencer. Les membres de cette tribu possèdent des dons. Généralement les batangs ne les utilisent pas mais ils comprirent qu’à partir de ce samedi, tout allait changer. L’utilisation de leur don allait être inévitable désormais. Certains pensaient que rien de bien grave n’allait arriver mais le chef ne voyait pas les choses comme cela. Le Livre allait trouver un Gardien parmi tout ce monde, c’était sûr et certain. Surtout que la plupart des passagers possédaient eux aussi un don mais ça, ils ne le savaient pas. Seul le Livre avait le pouvoir de les révéler, quand il le voulait. Et tout cela pour se trouver un Gardien. Ce Livre des Maux était donc un objet puissant et fort capricieux. Il pouvait passer des années caché, sans Gardien mais aujourd’hui, il avait besoin d’une personne pour le protéger, les temps étaient durs.

Voila le fameux ferry qui passe au loin, à deux kilomètres de la côte, contournant l’île. Quelques personnes fusillèrent l’embarcation du regard, mais que pouvait-il faire à part attendre ? L’ambiance qui était, d’habitude festive, devint alors d’un coup, morne. Le bateau était hors de vue maintenant. Les batangs se regardèrent, s’interrogeant du regard.